Ce n'est pas un hasard si ce festival me touche et m'interpelle et que je vous en parle aujourd'hui.
J'aime la musique plus que tout et danser aussi. J'aime les lieux improbables et les murs que l'on cassent. J'aime les histoires et entendre les gens les raconter. J'aime les langues différentes et les accents chantants.
J'ai vécu à Marseille par choix, pour le hip hop et Jean-Claude Izzo, découvert Lili Boniche,et Maurice El Médioni et appris à faire le yassa poulet.
J'ai été plus souvent dans les églises que dans les synagogues et les mosquées.
Je pourrai faire mon alya et demander ma nationalité israélienne. Mais non. Je pourrai avoir envie de voyager en Israël. Mais pas plus que ça. Pourtant à 13 ans, l'age où les garçons font leur bart mitzvah et les filles leur bat mitzvah, on m' a envoyé la-bas comme un besoin urgent de me rappeler mon identité. Je me souviens de Tel-Aviv, de la chaleur, de Césaré et du Kibboutz.
Et puis des questions, qui me taraudent. Des repas et des disputes. Oui des disputes car c'est un sujet brûlant et sans fin...